COMMUNIQUÉ DE PRESSE | Non, les hausses d’impôts ne concerneraient pas que les grandes entreprises

COMMUNIQUÉ DE PRESSE | Réaction de la CPME au discours de politique générale du Premier Ministre
octobre 7, 2024
Venue de la ministre du Travail à la CPME, le 9 octobre
octobre 14, 2024

07 octobre 2024

À l’approche de la présentation du projet de loi de finances (PLF) et projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le Premier ministre se veut rassurant en indiquant que « les hausses d’impôts seront exceptionnelles et ciblées sur les grandes entreprises ».

« Malheureusement, alerte la présidente de la 1ère organisation d’employeurs de Saône-et-Loire, il semblerait que la réalité soit toute autre : si l’on s’en tient aux différentes mesures égrenées dans la presse, nos PME, de façon indirecte, seraient également largement mises à contribution.

Ainsi la forte augmentation des charges prévue au niveau du SMIC, si elle devait se confirmer, se traduirait par une augmentation du coût du travail de près de cinq milliards d’euros, et c’est bien toutes les entreprises qui seraient visées. »

« De même, explique Clarisse MAILLET, embaucher un apprenti serait plus coûteux et son salaire risquerait désormais d’être assujetti à charges sociales. Lorsqu’on sait que 70% des apprentis sont dans les PME, on comprend, là encore, que la mesure impacterait avant tout les PME.

Enfin, l’idée de limiter le coût des arrêts maladie pour les finances publiques (sans rien faire pour en freiner la progression !), en transmettant aux employeurs une partie de la charge financière qui revient actuellement à la Sécurité sociale, toucherait l’ensemble des entreprises, quelle que soit leur taille.

Et que dire de l’augmentation de la fiscalité sur les véhicules de fonction, sur le transport aérien ou sur les casinos, interroge-t-elle ? Là encore, les grandes entreprises ne seraient pas les seules concernées. »

« Si ces mesures devaient se confirmer, pour les PME, certes les impôts n’augmenteraient pas au sens sémantique du terme, mais le coût du travail augmenterait et plusieurs secteurs seraient davantage taxés.

Notre pays conforterait sa place peu enviable, se désole la Présidente, de champion d’Europe des prélèvements obligatoires. Et cela ne serait pas sans conséquence sur l’activité économique et la croissance. En tout état de cause, la vérité sera celle des chiffres. »