12 juillet 2024
Nouveau projet d’euro numérique, directive sur le devoir de vigilance : la CPME fait le point.
Le projet d’euro numérique vise à créer une monnaie virtuelle en euros, en complément des espèces et autres moyens de paiement.
Après échanges avec la Banque de France, la fédération bancaire française (FBF) et SMEunited, la CPME a élaboré une note de position qui met en avant plusieurs points clés :
La plupart de ces points sont partagés par le Sénat qui a publié un rapport d’information.
Alors que la décision finale sur l’émission de l’euro numérique est attendue d’ici 2027 ou 2028, après une phase préparatoire et la mise en place du cadre législatif nécessaire, la CPME plaide pour une approche qui non seulement assure la clarté, la transparence et la compréhension du projet d’euro numérique, mais qui garantisse également une intégration fluide et bénéfique pour les TPE-PME européennes.
Consultez le rapport en ligne ici.
Consultez la synthèse du rapport ici.
Le 5 juillet, la directive sur le devoir de vigilance des entreprises (CSDDD) a été publiée au Journal Officiel de l’UE, pour une entrée en vigueur le 25 juillet (date limite de transposition dans les Etats membres : 26/07/2026). Elle impose aux grandes entreprises de surveiller leur impact négatif sur les droits humains et sur l’environnement.
La directive s’applique aux entreprises de plus de 1000 salariés, réalisant un chiffre d’affaires mondial supérieur à 450 millions d’euros. La CPME a bataillé pendant plusieurs mois pour obtenir une révision à la hausse de ce seuil (initialement, plus de 500 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros), ainsi que l’exclusion de la notion d’entreprises dites à haut risque.
Si la réduction du champ d’application et la prise en compte de la seule chaine amont sont sources de satisfaction, il n’en demeure pas moins que les TPE/PME pourraient être impactées compte tenu de leur appartenance à une chaine de valeur. Elles seraient alors contraintes de respecter des obligations de reporting à la demande de leurs partenaires commerciaux sous peine de perdre des marchés. Autre inquiétude : l’introduction d’un régime de responsabilité civile (5 ans pour introduire un recours en justice) témoigne d’une approche répressive inadaptée à la réalité des entrepreneurs.
Plusieurs mesures d’accompagnement sont prévues en faveur des PME :
La directive s’appliquera :
Le texte publié au Journal Officiel disponible ici.